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Une Expérience Hors Des Sentiers Battus Au Sud Soudan

Une expérience hors des sentiers battus au Sud Soudan

Jour 7 : Transfert vers le camp de bétail Mundari
Le camp de la tribu Mundari se trouve cette fois-ci à proximité de Juba, à moins d’une heure de route. Cette précision est importante car les Mundari sont un peuple nomade. En tant qu’éleveurs, ils ne restent jamais très longtemps au même endroit. Une fois que les pâturages sont épuisés, ils se déplacent vers de nouvelles terres. Nous partons en milieu d’après-midi, après avoir visité le marché local pour acheter quelques produits artisanaux.

Nous arrivons un peu avant 16 heures, ce qui nous laisse le temps d’installer nos tentes et notre cuisine mobile avant de visiter le camp de bétail. À l’approche du coucher du soleil, prévu vers 18 heures au Soudan du Sud, les Mundari rassemblent leur troupeau. Les tambours et les cornes résonnent pendant que les jeunes hommes ramènent les vaches des pâturages vers le camp, où elles passeront la nuit sous la surveillance de la communauté.

Le bétail occupe une place centrale dans la vie des Mundari. D’abord, il représente leur richesse – une forme de compte épargne vivant. La valeur d’une vache se situe entre 350 et 400 dollars américains. Ces bêtes sont achetées comme investissement et vendues uniquement en cas de besoin urgent. Il est très rare que l’on tue une vache pour la manger, sauf si elle est morte naturellement sans risque sanitaire.

Posséder de nombreuses vaches est un signe de prestige et de pouvoir. De plus, les vaches sont essentielles au versement de la dot. En général, il faut entre 50 et 100 vaches pour pouvoir épouser une femme. Étant donné que la polygamie est pratiquée dans la tribu, un homme ayant un grand cheptel peut se marier plusieurs fois. Cela lui confère un statut élevé et une sécurité sociale.

L’atmosphère du camp est unique. Les magnifiques vaches Ankole aux longues cornes se mêlent aux jeunes hommes recouverts de cendres grises pour se protéger du soleil et des insectes. De la fumée s’élève autour de nous : les excréments de vaches sont brûlés pour éloigner les parasites et garantir un sommeil paisible. Certains Mundari massent les bêtes avec les cendres, d’autres tentent de calmer les animaux les plus agités.


Jour 8 : Camp de bétail Mundari

Le lever du soleil est un moment magique et très propice à la photographie. Nous nous réveillons tôt, motivés par l’odeur du café préparé par notre cuisinier. Les nuits sont fraîches ici.

Nous partons visiter un autre camp de bétail à proximité. Dans la brume matinale, le spectacle est tout simplement enchanteur. Chaque recoin du camp présente une scène intéressante ou esthétique. Le lever et le coucher du soleil transforment ces lieux en véritables paradis pour les photographes, les amoureux de la nature et les voyageurs curieux.

Les Mundari commencent leur routine quotidienne pendant que notre guide nous explique certaines pratiques culturelles, parfois surprenantes. Comme la veille, des excréments sont brûlés pour produire des cendres. Celles-ci servent aussi de dentifrice, appliqué sur les dents à l’aide d’un bâtonnet en bois.

Sous nos yeux étonnés, un jeune garçon souffle dans les parties intimes d’une vache – une technique visant à stimuler la lactation pour pouvoir la traire. Ce moment, bien qu’étrange pour nous, s’inscrit dans la réalité quotidienne de la tribu. Le contraste entre son visage noirci (car propre) et son corps couvert de cendres crée une image saisissante.

En poursuivant notre promenade dans le camp, nous croisons un groupe d’hommes partageant du café et une narguilé. Grâce à nos guides, nous entamons une discussion. Un homme me propose de devenir sa femme, jusqu’à ce qu’il apprenne que j’ai plus de trente ans. Il s’étonne : « Pourquoi n’est-elle pas déjà mariée avec plusieurs enfants ? » Une conversation enrichissante sur les différences culturelles s’ensuit.

Une jeune femme me demande combien d’enfants je souhaite. Elle est surprise d’apprendre que deux me suffisent. Elle en a déjà quatre et compte en avoir autant que Dieu le lui permettra – peut-être douze, dit-elle. Chez les Mundari, les enfants sont aussi considérés comme une sécurité pour l’avenir.

L’après-midi, nous assistons à un combat de lutte entre les deux camps voisins. Ce sport est important dans la culture Mundari. Les enfants commencent à s’entraîner très jeunes. Il s’agit non seulement d’un loisir, mais aussi d’un moyen d’affirmer sa force et son statut au sein de la communauté.

En fin de journée, nous retournons au camp de la veille pour admirer une dernière fois le coucher de soleil. Même si le lieu nous est déjà familier, la beauté et l’atmosphère mystique nous émerveillent à nouveau.


Jour 9 : Retour à Juba puis à Kampala
Toutes les bonnes choses ont une fin. Il est temps pour nous de retrouver notre quotidien : l’eau courante, l’électricité, un lit, une douche… Cette expérience restera gravée dans nos mémoires.

Nous repartons riches de rencontres touchantes, d’enseignements profonds, de paysages splendides et de moments d’humilité. Il nous faudra sans doute quelques jours pour assimiler tout ce que nous avons vécu pendant cette semaine de voyage hors des sentiers battus au Soudan du Sud. Ce pays recèle de nombreux trésors cachés. Nous avons déjà hâte d’y revenir avec Monumental Expeditions and Safaris.